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"Il ne faut pas juger les gens sur leurs fréquentations. Juda avait des amis irréprochables." VERLAINE*

dimanche 3 juin 2012

De rouille et d'os.


Alors. Nous sommes 24h après, très exactement. A chaud, j'étais incapable d'expliquer si j'avais aimé ou pas ce film - c'était la première fois que je voyais un Audiard, peut-être que je n'étais pas préparée. Peut-être que j'ai été la seule, dans la salle, a être surprise par l'extrême violence de certains passages. 
La violence, omniprésente et... très belle. Le mélodrame, présent mais... masqué par une mise en scène formidable. Bon, je laisse de côté les phrases énigmatiques et vais tenter de savoir si j'ai aimé ce film, et si je le conseille. 

L'histoire. Pas banale, mais qui pourrait correspondre à un scénario américain. Je ne crois pas qu'elle soit l'essentiel du film. 
Autre chose, alors. Les personnages... oui, les personnages sont bien. Marion Cotillard ne m'a pas convaincue, je la voyais toujours derrière le personnage - on se dit "qu'est-ce qu'elle joue bien" mais ça, on n'est censé ne le penser qu'après. Par contre Matthias Schoenaerts très bon, très très bon - peut-être que j'ai été aidée par le fait que je ne le connaissais pas - en tout cas, je l'ai trouvé très bien. Oui, les personnages, tous les personnages sont intéressants, bouleversants. La soeur, le fils, le "patron" des combats de rue du héros... ils m'ont tous emportés (même Marion, allez, à quelques moments).
Et puis la mise en scène, ah ! La mise en scène et l'image sont excellentes, je pense qu'elles portent vraiment le film. Chaque instant ou presque est beau - j'en ai tellement en tête, ça serait trop long à raconter. 

Bon, donc ce film est à voir, oui. Mais attention ! Il faut savoir qu'on va souffrir - ce n'est pas un film de détente. Il faut savoir qu'un quart d'heure environ avant la fin se passe un évènement totalement inattendu, et au cours duquel j'ai pleuré d'une angoisse incontrôlable (bon en même temps, je pleure devant Dr House). 
Il faut savoir tout ça, et se lancer comme lorsqu'on se décide à faire un trois fois 500 m : la concentration est totale, la souffrance pointe, mais on lâche rien. On en ressort bouleversé pour plusieurs heures, et on ne regrette rien.

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